Je ne peux plus m’endormir sans une vidéo d’ASMR (de barbier turc de préférence)

Série d'été

Je ne peux plus m’endormir sans une vidéo d’ASMR (de barbier turc de préférence)

Image :

© Youtube/ASMR SALON NUMAN TV

photo de profil

Par Flavio Sillitti

Publié le , modifié le

"Massage, shampooing, points noirs, craquage de nuque et curage d’oreille : j’ai enfin trouvé mon paradis ASMR". Cet été, Konbini explore les plaisirs coupables de sa rédaction.

Cet été, la rédaction de Konbini révèle au grand jour ses guilty pleasures. Knacks froides, chaîne YouTube obscure ou drôle d’obsession pour des pages Wikipédia sans grand intérêt, préparez-vous à la grande exploration de nos plaisirs inavouables.

À voir aussi sur Konbini

C’est non sans mal que je rédige les lignes de cet article, luttant comme je le peux contre l’envie de m’endormir doucement et confortablement. La cause ? Le son délicat de barbiers turcs, sujet clé de mon article, qui s’activent dans l’onglet d’à côté, générant chez moi des frissons dans le bas de la nuque et partout ailleurs. L’extase. Aujourd’hui, je vous le dis sans honte, malgré l’appellation mensongère du format “guilty pleasure” (car il n’y a rien de coupable dans ce qui suit) : je ne peux plus m’endormir sans une vidéo d’ASMR – et si elle comporte un barbier turc, c’est encore mieux.

L’éveil ASMR

Tout comme pas mal d’éveils, celui à l’ASMR a été un véritable tournant dans ma vie. Les quatre lettres se traduisent par “réponse sensorielle méridienne autonome” et couvrent le phénomène de relaxation induit par un stimulus visuel ou auditif. Le stimulus en question peut prendre toutes les formes imaginables – vraiment toutes. Mes premières amours d’ASMR sont d’ailleurs les plus inavouables, cette vidéo virale étant devenue le contenu internet préféré de ma seizième année sur Terre.

Ont suivi les unboxings ASMR ou, mon format favori pendant de nombreuses années : le mukbang. Importé de Corée du Sud, il consiste à manger des quantités de nourriture en interagissant avec sa communauté à travers la caméra, et le petit bonus ASMR rend le tout encore plus irrésistible. Mais j’ai finalement décidé d’arrêter ma consommation de ce format pour cause de fringales nocturnes.

L’addiction ASMR

Rapidement, mon attrait pour l’ASMR est devenu inévitable et il m’est devenu compliqué de trouver le sommeil sans les frissons qu’il provoque. Me voilà totalement dépendant aux chaînes YouTube de ces gourous d’un nouveau genre, leaders de cultes digitaux qui ensorcellent au simple son de leurs chuchotements, tapotements, mastications et autres hérésies sonores à en faire suer plus d’un·e misophone.

J’ai donc dû faire une place dans mon lit à ces créateur·rice·s de contenu, jamais à court d’idées de vidéos, allant même jusqu’à surfer sur le retour des cartes Pokémon avec des vidéos ASMR d’ouvertures de booster packs. L’âge d’or de l’ASMR, si vous voulez mon avis.

Les barbiers turcs : coup de foudre

Est alors arrivée ma rencontre avec le “Turkish Barber ASMR”, une véritable niche pour les amateurs de sensations fortes et charnelles. Je ne pourrais pas vraiment vous l’expliquer : voir tous ces hommes débordants de testostérone se masser et se chouchouter en silence dans des vidéos de qualités douteuses et approximatives, ça a éveillé quelque chose en moi. Depuis, je cumule les abonnements aux multiples chaînes de barbiers turcs qui pullulent sur YouTube, dont je vous glisse mes préférées ici. Warning : une fois que vous y goûtez, impossible de s’en détacher. Vous êtes prévenu·e·s.