Festival Attable, jour 1 : une introduction en assiettes à partager

Festival Attable, jour 1 : une introduction en assiettes à partager

photo de profil

Par Pharrell Arot

Publié le

C’est comme le 10e arrondissement, mais au bord du Rhône.

À voir aussi sur Konbini

Pour le week-end, Club Sandwich a pris le TGV pour se rendre à Lyon, capitale de la gastronomie française. À quelques semaines de la disparition de Paul Bocuse, le festival Attable, nouveau-né des esprits responsables à l’origine du point d’orgue de musique électronique français que sont les Nuits Sonores, se lance derrière les fourneaux pour insuffler un esprit neuf dans la cuisine de la capitale des Gaules.

Tout juste arrivé sur place en fin d’après-midi, je retrouve Guilhem Malissen. Le bon vivant est descendu dans le 69 pour enregistrer un épisode de son podcast Bouffons ! dans le cadre du festival. Il pleut à Lyon, mais ça ne nous empêche pas de déclarer l’apéro ouvert à 18 heures, en trinquant au bar de notre hôtel. Rapidement, nous prenons la direction de la piscine du Rhône. Un brin d’émotion en arrivant : la dernière fois que je suis venu, Laurent Garnier retournait l’endroit. Souvenir d’une fin d’après-midi de mai, pour les Nuits Sonores 2006. Depuis, le lieu, posé sur le bord du fleuve, s’est refait une beauté, et les lascars d’Arty Farty, l’asso derrière le festival, ont ouvert À la Piscine, un restaurant pensé comme un prélude à ce que propose Attable aujourd’hui.

Un PSG-OL amical

Pour lancer les festivités, ce sont les frères Tischenko, accompagnés du résident Benjamin Sanchez, qui donnent le ton. Les organisateurs, micro à la main, annoncent les assiettes, et chacun vient chercher son dû, avant de trouver un coin de table pour s’installer. À la manière de ce qu’ils proposent à Paris, les boss de La Cave à Michel et du Galopin nous séduisent avec simplicité et efficacité. Afin de garder des cartouches pour les deux journées à venir, nous optons pour du vin au verre, avec un beaujolais (dont j’ai oublié de noter le pedigree) diablement efficace.

Pour les assiettes, gros crush sur les coques à l’ail des ours, à gober, avant de saucer ce jus vert à l’aide d’une large tranche de pain de campagne. La poitrine de porc et le poulpe marié à la stracciatella se partagent aussi le haut de l’affiche, et pour grignoter les œufs mayo et l’aïoli accompagnant les panisses détaillées comme des frites ne déméritent pas. Première soirée comme un échauffement, donnant déjà le ton : Attable propose un programme intelligent, mais n’oublie à aucun moment la gourmandise.