La bière IPA fait-elle pousser des seins aux hommes ?

La bière IPA fait-elle pousser des seins aux hommes ?

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©the big bang theory

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Par Pauline Giacomini

Publié le

Une molécule du houblon ressemblerait fortement aux hormones sexuelles féminines.

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Si on avait déjà eu affaire au ventre à bière, nous voilà face à un nouveau drame : les “man boobs” ou plus familièrement “moobs” (des seins de mec, ndlr). Messieurs, vous n’êtes plus seuls face à cette tragédie. On vous explique.

Le houblon présent dans les bières IPA (Indian Pale Ales) contient naturellement des phytoestrogènes. Des molécules d’origine végétale qui agissent dans l’organisme un peu à la manière des œstrogènes naturellement produits par le corps. Les œstrogènes sont des hormones sexuelles féminines primaires sécrétées par les ovaires pour préparer à la fécondation et à la gestation. La similarité de structure entre les phytoestrogènes et les œstrogènes est si forte que les phytoestrogènes sont prescrits habituellement pour aider à dormir ou limiter les effets gênants de la ménopause (bouffées de chaleur ou sécheresse vaginale).

Cependant, les phytoestrogènes consommés en quantité importante par les hommes pourraient avoir des conséquences pour le moins fâcheuses : une gynécomastie (développement anormal des glandes mammaires chez l’homme, aka des man boobs) et le fameux dysfonctionnement érectile qu’ils expérimentent à la fin d’une soirée trop arrosée.

D’après le quotidien britannique The Independent, l’herboriste Stephen Harrod Buhner détaillait déjà le phénomène en 1998 dans son livre Sacred and Herbal Healing Beers : “Après une longue exposition aux propriétés œstrogéniques du houblon, les hommes ont potentiellement de la difficulté à maintenir l’érection.”

Comme on est sympa, on vous livre la solution pour éviter les moobs. Rien de miraculeux, il faut éviter de boire en (très) grande quantité de la bière. Les spécialistes s’accordent à dire que le risque reste tout de même mineur, le phytoestrogène étant beaucoup moins puissant que les œstrogènes. Les experts estiment que leur affinité avec les récepteurs des œstrogènes est de 100 à 1 000 fois moins forte que celle des hormones naturelles. Pratiquer de l’exercice physique est aussi un allié puisque la testostérone produite lors d’activités sportives annule en effet les effets des phytoestrogènes. Et bon week-end à tous.

La consommation d’alcool est dangereuse pour la santé. À consommer avec modération.