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Les cafés à Nutella, refuges de la jeunesse palestinienne

Les cafés à Nutella, refuges de la jeunesse palestinienne

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Par Lenny Sorbé

Publié le

Depuis près de deux ans, les cafés Nutella se multiplient dans les territoires palestiniens occupés. 

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Le Nutella fait définitivement partie de ces choses qui, mis à part quelques kilos éventuellement superflus, apportent un peu de bonheur dans nos vies. Une simple cuillerée de la fameuse pâte à tartiner suffit parfois à apporter un peu de réconfort. La passion pour le Nutella est mondiale, y compris dans les zones minées par des conflits de longue date. C’est le cas à Jérusalem et en Cisjordanie, où les cafés Nutella foisonnent : on y trouve des crêpes, des gaufres et des fontaines de chocolat dont les jeunes palestiniens sont friands.

Un de ces cafés s’est installé à Shu’fat, un camp de réfugiés palestiniens situé à l’est de la capitale israélienne, comme le raconte le site américain NPR : “Le chômage explose et les drogues y sont omniprésentes.” Dans ce triste décor, où les déchets ne sont même plus collectés, le lieu dédié au Nutella détonne.

“2016: Keep Calm and Eat Nutella”

Les murs sont recouverts de photos et posters dédiés à la marque de Ferrero, et le lieu à l’ambiance familiale est particulièrement calme. On y déguste une crêpe recouverte de chocolat et de sucreries colorées en tout genre pour 13,99 nouveaux shekels (soit environ 3,34 euros). Ayham, le gérant, s’efforce de conserver des tarifs abordables, même si les prix pratiqués restent prohibitifs pour une grande partie de la population.

Mais le café ne désemplit pas pour autant. Ni à Shu’fat, ni même à Ramallah, la capitale de l’Autorité palestinienne, où le premier Nutella Bar a vu le jour en 2014. À l’intérieur, une pancarte : “2016: Keep Calm and Eat Nutella.” Ces enseignes sont vues comme des havres de paix par les jeunes palestiniens, où ils se retrouvent pour vivre un semblant de vie normale.