L’application pour Smartphone Alim’confiance a été lancée par le ministère de l’Agriculture afin de rendre les résultats des contrôles sanitaires des établissements de la chaîne alimentaire accessibles à tous.
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Si aux États-Unis les restaurateurs affichent sur leur devanture leur note au contrôle sanitaire, on est encore loin d’une telle transparence en France. C’est pourquoi le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt a lancé ce lundi 3 avril 2017 l’appli Alim’confiance qui publie les résultats des contrôles sanitaires dans le secteur alimentaire (restaurants, cantines, abattoirs, métiers de bouche…). Une mesure présentée comme la réponse à “une attente légitime des citoyens [et] qui participe à l’amélioration de la confiance du consommateur“.
Plus besoin donc d’effectuer soi-même le fameux “contrôle des toilettes” pour avoir un aperçu du niveau d’hygiène des lieux (technique par ailleurs peu fiable il faut bien le reconnaître). L’appli permet de consulter les résultats des contrôles officiels réalisés sur les établissements de la chaîne alimentaire depuis le 1er mars 2017 et pour une durée d’un an.
Un système de smileys
Si aux États-Unis les établissements reçoivent une note (A, B, C), le système adopté en France est celui du smiley, plus ou moins souriant selon l’appréciation : “très satisfaisant” (lieu conforme), “satisfaisant” (peut améliorer ses pratiques), “à améliorer” (mise en demeure), “à corriger en urgence” (lieu non conforme). Pour l’instant, seules les notes de 1 000 à 1 500 adresses sont disponible, mais l’appli sera mise à jour progressivement, jusqu’à publier les résultats des 55 000 contrôles d’hygiène annuels effectués dans l’Hexagone.
Cette transparence sur les contrôles sanitaires existe déjà dans huit pays européens (Royaume-Uni, Pays-Bas, Belgique, Irlande, Danemark, Finlande, Lituanie, Norvège) ainsi que dans certaines grandes villes. À New York, par exemple, le système est en place depuis 5 ans et les restaurants n’ont paraît-il jamais été aussi propres. Une nouvelle façon pour les consommateurs de s’informer directement et de façon fiable, mais aussi pour le gouvernement de pousser les établissements à adopter les normes en vigueur. En 2016, seulement 1 % des établissements contrôlés ont été jugés insalubres et ont dû être fermés, et 9 % ont reçu la notation “à améliorer”.
