Aux États-Unis, un poster pour lutter contre le harcèlement sexuel dans la restauration

Aux États-Unis, un poster pour lutter contre le harcèlement sexuel dans la restauration

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Par Sixtine Jacquemin

Publié le

Le monde de la restauration est malheureusement lui aussi touché par le harcèlement au travail.

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On ne compte plus le nombre d’affaires de harcèlement qui se dévoilent depuis l’affaire Weinstein. En France, une femme sur cinq est confrontée à une situation de harcèlement sexuel au cours de sa vie professionnelle, selon le Secrétariat d’État chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Le site BuzzFeed s’est procuré un rapport sur les plaintes pour harcèlement sexuel aux États-Unis et a réalisé des infographies permettant de visualiser ces chiffres. Dans le sillage des mouvements Me Too et Time’s Up, de nouveaux moyens de prévention se mettent en place. Aux États-Unis, dans le milieu de la restauration, pendant la période allant de 1995 à 2016, au moins 10 057 plaintes de harcèlement sexuel ont été déposées. C’est l’industrie qui connaît le plus de cas de harcèlement sexuel aux États-Unis.

Des posters pour guider les victimes

L’une des propriétaires du restaurant The Perrenial à San Francisco, Karen Leibowitz, a décidé, avec le concours de la graphiste Kelly Anderson, de créer un poster qui vient en aide aux victimes ou témoins de harcèlement. Conçu sur le modèle des affiches montrant les gestes qui sauvent lorsqu’une personne s’étouffe avec de la nourriture, ce poster explique aux employés comment agir en cas de harcèlement en quatre étapes.

La première étape est de garder des preuves (captures d’écran, e-mails…) et de les conserver en lieu sûr en dehors de son lieu de travail. Il faut ensuite alerter l’employeur qu’une personne s’attaque à vous ou à un autre employé. Si le patron ne fait rien, la prochaine étape est de rendre officiel le cas de harcèlement, en passant par un organisme : aux États-Unis, c’est l’Equal Employment Opportunity Commission, une agence fédérale qui aide les victimes de discrimination. Et enfin la dernière étape consiste à trouver des alliés, une aide, comme les associations Time’s Up, ou BetterBrave.

Dans une interview pour Refinery29, Karen Leibowitz explique que ce poster est là pour éviter qu’une personne victime de harcèlement se sente impuissante : “Je veux que les personnes sachent qu’elles ont des ressources.”

Maintenant, la question se pose : à quand une initiative similaire en France ?

Le poster est disponible en anglais et en espagnol sur le site de Cherry Bombe.