Si cela ne suffira pas pour mettre fin à la pauvreté, cette initiative va aider beaucoup de gens.
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De nos jours, il existe une technologie pour chaque besoin, exprimé ou non par le consommateur. On dirait que la technologie s’est fixée comme objectif de booster notre productivité mais aussi de nous divertir pour supporter le travail. Si de nombreuses inventions ont leur utilité – il suffit de penser aux voitures, aux téléphones, aux applis qui permettent d’aider les personnes en détresse, d’autres semblent plus contestables. Quand l’on voit des inventions comme le robot à plier le linge, on se demande si le temps passé à les développer n’aurait pas pu être investi dans des projets prenant à bras-le-corps des fléaux de notre société, comme la grande pauvreté. C’est précisément là que l’association Action Hunger intervient.
Cette association présidée par Huzaifah Khaled, un doctorant en droit qui habite en Angleterre, souhaite installer des distributeurs automatiques destinés à fournir aux sans-abri des produits de première nécessité. La différence principale entre cette initiative et les solutions existantes comme la soupe populaire, les foyers, ou les collectes ? Les machines fonctionnent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et nécessitent peu de main-d’œuvre. Quelques bénévoles suffisent pour les recharger et assurer l’entretien. Selon le site Web de l’association :
“Nos distributeurs permettent de fournir de la nourriture aux membres les plus vulnérables de notre société. Ils donnent accès à des vivres et des habits, gratuitement et à toute heure, sans laisser sur le carreau ceux qui ont faim ou froid quand les associations et foyers sont fermés.”
En pratique, ces distributeurs fonctionneront grâce à une carte distribuée dans les foyers aux personnes dans le besoin. Ils donneront accès à des produits de première nécessité : des fruits, des sandwichs, des snacks, des chaussettes propres, des brosses à dents et d’autres produits d’hygiène.
Mais il y a un mais. La carte n’est utilisable que trois fois par jour et, pour qu’elle continue à être active, son détenteur ou sa détentrice doit se manifester chaque semaine auprès d’une association partenaire afin de démontrer qu’il ou elle s’inscrit dans une démarche de sortie de la rue. Selon Huzaifah Khaled, interviewé par le site Fast Company :
“L’idée, c’est que les personnes concernées ne deviennent pas dépendantes de ces machines et de s’assurer qu’elles s’inscrivent dans un plan à long terme pour se sortir de la rue.”
Il admet dans la même interview que cette initiative ne pourra pas “combattre les causes” de l’extrême pauvreté. Mais, Huzaifah Khaled se dit persuadé qu’une collaboration suivie avec les services existants pourra contribuer à mettre fin à ce fléau.
Le premier distributeur d’Action Hunger a été installé à Nottingham en décembre 2017. Cent nouvelles machines ayant été financées par un businessman philanthrope, Huzaifah Khaled souhaite étendre ce service à d’autres villes du Royaume-Uni, mais aussi à New York en février ainsi qu’à San Francisco, Seattle et Los Angeles en 2018.
