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Fini les entourloupes, l’Italie lance un “label d’italianité” de ses restos à l’étranger

Fini les entourloupes, l’Italie lance un “label d’italianité” de ses restos à l’étranger

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© Getty Images

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Par Robin Panfili

Publié le

Les pizzas ratées et les pâtes faussement traditionnelles ne seront bientôt plus qu'un lointain souvenir.

Qui n’a jamais connu la terrible désillusion de se faire berner dans un restaurant qui se présentait comme italien ? Qui n’a jamais connu l’horrible mésaventure de se voir servir une pizza acide et détrempée ? Pour remédier aux impostures et aux restaurants malveillants qui auraient à cœur de porter préjudice à la gastronomie italienne, le ministère de l’Agriculture et le principal syndicat agricole italiens sont en passe de lancer un “label d’italianité” visant à lutter contre les contrefaçons des produits made in Italy. 

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Une initiative qui s’inspire directement du label de qualité mis en place par le ministère de l’Agriculture japonais, destiné à défendre bec et ongles la gastronomie, le savoir-faire et l’art culinaire japonais. En Italie, l’idée est avant tout de contrôler l’usage et la provenance (ou non) des produits présentés comme “made in Italy” – mozzarella, huile d’olive, vins, charcuteries et salaisons…

Fini les charlatans

L’objectif que se sont fixé les autorités italiennes est clair : délivrer 7 000 certificats chaque année. Mais ce n’est qu’un début, quand on sait que les restaurants présentés comme italiens sont estimés à 90 000 dans le monde. “La société de certification Asacert effectue des audits internes sur toute la filière alimentaire avec l’obligation pour les établissements de donner libre accès à leurs réserves et leurs cuisines”, résument Les Échos.

© Riccardo Bruni / EyeEm / Getty

Sur la trentaine de contrôles déjà réalisés au Royaume-Uni, nombreux sont les restaurants à s’être vus privés du précieux label. En cause : les produits vendus comme italiens sur le papier ne l’étaient pas “malgré le passeport tricolore du propriétaire”. Parmi les premiers restaurants testés, on retrouve le Qatar, les Émirats arabes unis, le Canada et les États-Unis.

Outre l’opportunité d’épingler les charlatans, ce label est également présenté comme un moyen de lutter contre les ravages de l’agromafia et de l’“italien sounding”, ces produits présentés à tort comme typiquement italiens et généralement mal orthographiés – fausse mortadelle, faux parmesan… 

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