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À Oxford, il existe des “patates magiques”

À Oxford, il existe des “patates magiques”

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Par Robin Panfili

Publié le

Harry Potter et le tubercule ensorcelé.

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Les rhumatismes, les douleurs musculaires et articulaires sont des pathologies très peu enviables. S’il existe aujourd’hui des traitements ou des alternatives médicales pour réduire la douleur liée à ces maladies, cela n’a pas toujours été le cas. Longtemps, la magie, la superstition ou les légendes urbaines ont été sollicitées pour en venir à bout. Et, parmi ces remèdes miracles, on retrouve notamment… les pommes de terre.

Une vieille tradition britannique de l’époque victorienne — que l’on retrouvait aussi dans certaines régions des États-Unis — a ainsi reposé, pendant de longues années, sur l’utilisation et la conservation de patates. “Les personnes souffrant de douleurs articulaires pourraient tout simplement glisser des patates crues dans leurs poches. Cela soulagerait les courbatures, pensait-on, tant que la pomme de terre restait bien en place”, explique le magazine Atlas Obscura.

(© Pitt Rivers Museum/University of Oxford)

Patates thérapeutiques

À une condition toutefois : la pomme de terre devait être volée au préalable. Dans les campagnes, on déterrait alors illégalement des pommes de terre dans les champs. Dans les villes, on distrayait les épiciers pour chaparder en douce un tubercule. Une fois subtilisées, ces pommes de terre étaient conservées durant de longues années dans des sacs ou des poches dédiées à cet usage. On pensait alors que le tubercule avait la faculté d'”absorber” les rhumatismes à mesure que celui-ci se rétractait.

C’est sur cette légende urbaine que le musée Pitt Rivers Museum, situé à Oxford, s’est appuyé. Parmi ses “collections folkloriques”, l’établissement compte de nombreuses variétés de pommes de terre thérapeutiques, pour la plupart acquises à la fin du XIXe siècle, lorsque la pratique a connu son âge d’or, ajoute Atlas Obscura.

Un usage qui ne paraît pas si saugrenu si l’on se penche sur les usages anciens de la nourriture à des fins médicales. Dans les années 1800, par exemple, les ménages les plus modestes se dirigeaient en premier lieu vers les livres de cuisine pour se soigner et venir à bout de leurs maladies… avant d’aller chez le docteur en dernier recours.