On a discuté avec Hanneli, la fille cool derrière l’initiative anti-gaspi Pain Perdu

On a discuté avec Hanneli, la fille cool derrière l’initiative anti-gaspi Pain Perdu

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(© Pain Perdu)

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Par Pharrell Arot

Publié le

Hanneli Victoire redonne vie aux miettes avec son Pain Perdu.

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Hanneli | Hello, je suis Hanneli (Victoire est mon nom, no worries, tout le monde confond), j’ai 20 ans et je viens du design graphique. J’adore entreprendre des projets divers et variés. À côté de Pain Perdu, j’ai aussi écrit et réalisé une websérie, je suis en train de monter un podcast, ainsi qu’un collectif de soirées. Comme beaucoup de gens de mon âge, je pense, je suis très sensible aux questions environnementales, à l’idée de mieux consommer, de faire attention à l’environnement, et à ce que je mange. Mieux manger, de manière plus saine et plus durable, c’est une question qui doit concerner tout le monde, familles, étudiants, personnes âgées, scolaires et entreprises. Sinon j’adore le cinéma d’auteur français, les maisons de mode italiennes, la musique des années 2000, la techno hard et Dalida.

Tu nous racontes comment est né le projet Pain Perdu ?

Pain Perdu, c’est d’abord une association que j’ai montée il y a deux ans, pour organiser des événements fun et pédagogiques autour de l’anti-gaspi, avec l’idée de proposer lors de ces événements du pain perdu fait à partir de pain récupéré dans des boulangeries. Peu à peu, je me suis rendu compte que c’était cette idée de pain sauvé du gaspillage qui plaisait beaucoup, et qui ma poussée à développer un projet allant dans ce sens. Il y a environ 17 000 baguettes de pain jetées chaque soir à Paris, donc il y a matière à faire, surtout quand on sait que le pain dur réduit en poudre peut remplacer la farine normale.

À partir de là, les possibilités sont infinies : on peut faire des pâtisseries, des petits fours salés, et même refaire du pain. J’ai choisi de m’engager sur la voie du traiteur, car c’est un domaine traditionnel qui laisse une grande ouverture pour renouveler l’offre, avec une approche différente. J’ai envie avec Pain Perdu de créer un véritable food label autour de l’alimentation durable et de l’anti-gaspi, avec un service traiteur, mais aussi des events, un média, une gamme d’épiceries, un lieu… Bref, il y a plein de choses excitantes à faire !

L’idée, c’est de mieux manger est d’éviter le gaspillage, tu nous donnes quelques tips pour que l’on mange mieux au quotidien nous aussi ?

Pour mieux manger chez soi et moins gaspiller, on peut commencer par mieux se renseigner sur les dates limites de consommation. En réalité, de nombreux aliments, notamment les yaourts, sont encore mangeables après la date indiquée sur l’étiquette. On peut également moins gaspiller en cuisinant des proportions plus adaptées. Ça nous est tous déjà arrivé de cuisiner trop de pâtes ou de riz parce qu’on ne sait jamais combien mettre dans la casserole.

L’idée, c’est de se créer un repère avec un verre ou une tasse qu’on utilisera pour mesurer à chaque fois, comme ça, on cuisine pile ce qu’il faut. Sinon, beaucoup de restes de plats cuisinés la veille sont également bons à manger froid, en salade par exemple. Une salade, on peut y mettre tout et n’importe quoi, il n’y a pas de règles, alors on peut être très créatif !

Le crowdfunding que tu as lancé, que va-t-il te permettre de réaliser concrètement ?

La campagne de crowdfunding de Pain Perdu va servir à financer un stand mobile, pour pouvoir cuisiner sur des événements cet été (festivals, soirées en plein air…). Il va également permettre de régler tous les frais de lancement d’entreprise, étant donné que je transforme l’association en SAS, ainsi que de pouvoir avancer l’achat de matériel et de stock. Une campagne de crowdfunding, c’est également l’occasion de communiquer autour du projet et de le faire connaître au plus grand nombre. En plus, j’ai essayé de proposer des contreparties intéressantes pour que les gens qui participent à la campagne y trouvent leur compte également.

Enfin, tu as une petite recette de pain perdu bien à toi à nous donner ?

Le pain perdu, on connaît tous la version sucrée, mais on peut aussi faire du pain perdu salé. On émiette grossièrement du pain dur, on rajoute de l’eau, du gruyère, du bouillon de légumes, du sel, du poivre, des œufs, et des épices aux choix (curry, herbes de Provence, coriandre…). On pétrit à la main et on fait des boulettes, qu’on fait frire à la poêle. Je les sers habituellement avec des patates douces et de la sauce miel-moutarde, et ça fait un bon repas au calme.

Retrouvez Hanneli sur Instagram. Vous pouvez participer à sa campagne de crowdfunding jusqu’au 29 juin.