La ville japonaise qui demandait aux touristes d’arrêter de manger en marchant

La ville japonaise qui demandait aux touristes d’arrêter de manger en marchant

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Par Robin Panfili

Publié le

Face aux détritus et aux incivilités, la ville de Kamakura hausse le ton.

Si vous êtes familier avec la street-food qui se déguste entre deux foulées ou maladroitement assis sur une marche, alors la ville côtière de Kamakura, au Japon, n’est pas forcément l’endroit idéal où vous rendre pour le moment. Depuis le 1er avril, les autorités locales ont mis en place une nouvelle politique incitant les touristes à ne pas manger en marchant.

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Lassée par les détritus, la nourriture qui jonche le sol et l’incivilité de certains vacanciers, notamment dans la grande rue commerçante de Komachi, la municipalité a décidé d’agir et de sensibiliser le public grâce à des panneaux signalétiques. Mais, que les mangeurs compulsifs se rassurent : aucune amende n’est prévue pour ceux qui viendraient à ne pas respecter cette règle.

Taches sur les vêtements

Parmi les autres arguments des autorités locales, il y a les nombreux cas de taches de graisse et de nourriture que certains touristes subissent contre leur gré, mais également une portée plus philosophique. Au Japon, qui plus à Kamakura qui aurait vu naître l’ancêtre du bento, la nourriture est censée se déguster et se faire apprécier pleinement, “quelque chose qui est impossible lorsqu’on est en mouvement”, appuie CNN.

Mais à Kamakura, tout le monde n’est pas de cet avis, à l’image de Norikazu Takahashi, président de l’association des commerçants du quartier très touristique de Komachi. “Nous ne pouvons pas interdire le fait de manger en marchant, car c’est l’une des façons de faire du tourisme, a-t-il déclaré au Japan Times. Nous voulons faire de la rue un endroit où les voyageurs et les résidents peuvent se sentir bien.”

Le marché de Nishiki à Kyoto. (© Getty Images)

Manger assis ou rien

Kamakura n’est toutefois pas la première ville à prendre le problème à bras-le-corps. Au Japon, le marché Nishiki de Kyoto s’est longtemps demandé comment venir à bout des mauvaises habitudes des touristes. Afin de ne pas les faire fuir, l’association des commerçants a opté pour la pédagogie, incitant les vacanciers à manger le plat à l’endroit où ils l’ont acheté.

En Italie, c’est la ville de Florence qui a pris des mesures drastiques. Dans son centre-ville hyper touristique, il est désormais interdit de manger dans les rues – l’amende s’élève entre 150 et 500 euros pour les contrevenants. Une manière de réduire les déchets dans les rues et de faciliter le flux de personnes dans les étroites ruelles de l’une des plus belles villes d’Italie.