Le guide définitif d’un dîner dans un restaurant d’assiettes partagées

Le guide définitif d’un dîner dans un restaurant d’assiettes partagées

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Par Pharrell Arot

Publié le

Amis français, partageons nos assiettes. 

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La culture de partager des assiettes au restaurant, que ce soit par mode ou pour dépoussiérer le classique entrée, plat, dessert souvent rigide de la gastronomie à la française, n’est pas une évidence. Mis en avant par de nombreux établissements aujourd’hui, souvent rapporté dans les valises de chefs voyageurs, le fait de partager des plats d’assiettes en assiettes redéfinit notre façon de vivre un dîner au restaurant.

Disclaimer :

Partager des assiettes, oui, voler les frites de votre voisin, non.

Sortir au restaurant entre potes est toujours un casse-tête, que vous ayez 20 ou 65 ans. Personne ne sait trop où manger, personne n’a le même budget ou la même philosophie de dîner. Alors, quand il s’agit de dîner dans un restaurant où la carte se divise en petites assiettes à partager, l’équation peut devenir ingérable. Voici donc un petit guide pour apprivoiser le partage sans vous perdre en chemin.

Parle à ton pote

Vous avez décidé de claquer votre PEL dans une sortie au restaurant dans ce nouvel établissement où les tapas et autres assiettes de dégustation s’enchaînent ? Vous avez aussi vu sur Le Fooding que l’addition pouvait vite grimper ? Premier conseil, prévoyez et choisissez avec qui partager ce moment. Que vous soyez fauché ou au chaud pour l’hiver, la question n’est pas là ; si vous voulez profiter de votre expérience, oubliez d’inviter le pote qui retire le pain et le demi-verre de San Pellegrino de l’addition, vous vous ferez une faveur à tous les deux. Partez la fleur au fusil avec des amis soldats, prêt à en découdre avec votre estomac sans penser à votre compte bancaire. Il restera toujours des pâtes dans votre placard pour les jours à venir.

L’estomac plus gros que la table

La carte vous fait de l’œil, votre estomac est prêt pour la bataille, vous êtes assis à côté de votre pote dont vous partagez la passion déviante pour le fenouil, les bulots et l’andouille, et vous êtes à deux doigts d’entrer dans une spirale infernale lors de votre commande. Stoppez-vous, respirez profondément et soyez consciencieux, il est temps d’organiser votre parcours culinaire de la soirée. Premier conseil, commandez au fur et à mesure, plutôt que directement dix assiettes différentes ; vous pourrez ainsi prendre votre temps, être stratégique dans les enchaînements de saveurs et savoir quand vous arrêter au bord de l’indigestion sans mettre un seul pied dans le vide.

Faire confiance au chef

Si le restaurant que vous avez choisi a bonne réputation, que vous avez lu dans un guide de confiance que le chef avait une vision intéressante de la cuisine, laissez-vous embarquer. Vous êtes entouré de bonnes personnes, alors laissez le maître des lieux prendre les choses en main. Suggestion du jour, ordre du menu, il est probable que le chef ait bossé sa carte avec un sens du storytelling plus subtil qu’un roman de gare. Bien sûr, si le serveur vous suggère seulement les plats les plus chers, faites plutôt confiance à votre flegme et évitez les pièges.

L’équation de l’addition

Bizarrement, la polygamie autour de l’assiette pourrait faire craindre un partage d’addition compliqué, mais si vous avez suivi les conseils précédents, il semblerait que vous n’ayez qu’à diviser l’addition par le nombre de convives. Si vous buvez des cocktails, différents vins, assurez-vous d’être équitable : même à table les bons comptes font les bons amis. À la fin de la soirée, vous aurez goûté bien plus de saveurs que lors d’un dîner classique, et serez prêt psychologiquement à rejoindre l’un de ces bars où l’on sert les cocktails au saladier, avec des prix impairs et un verre de moins que le nombre de personnes autour de la table. L’enfer, c’est les autres.